J'ai rencontré Daniela et sa fille Federica, une jeune handicapée qui travaille au Work Café à Milan chez moi vendredi 19 janvier pour la réunion sur le travail prévue le lendemain à Paris. Nous avions en effet organisé un dîner ici avec également Francesco (dont le témoignage était central à la réunion de samedi), sa femme Fiorella (un couple d'une grande sympathie et humanité) et nos amis Giampaolo et Susanna. La soirée était l'occasion de se connaître mais dès le premier moment, j'ai été particulièrement frappée par Daniela et Federica car peu de personnes en parfaite condition physique viennent de Milan à Paris pour rester moins de 48 heures avec un programme de visites et de rencontres intense, tandis que Daniela accompagnait Federica, une jeune femme avec un handicap moteur et visuel mais avec un sourire très doux et une joie d'être ici qui touchait droit au cœur.

Pendant le dîner, Daniela nous a raconté l'histoire de sa famille, de ses deux enfants de 30 et 25 ans (Federica) tous deux atteints d'une maladie progressive qui diminue leur capacité motrice et leur vue, peut-être parce que 2 de mes enfants ont le même âge, j'étais très émue par son récit mais encore plus surprise par la sérénité et l’énergie de Daniela qui ne pouvait laisser indifférent celui qui l’écoutait.

Ainsi a commencé un week-end court mais extraordinaire où j'ai eu la Grâce de rencontrer deux personnes embrassées quotidiennement par le Christ dans lesquelles les blessures de la vie, normalement et socialement considérées comme « un malheur », sont une occasion constante de le rencontrer. On ne peut autrement expliquer l'enthousiasme et la joie de vivre de Daniela, le sourire et la sérénité avec lesquels elle raconte son quotidien, car en plus des enfants handicapés, elle s'occupe aussi d'un père très âgé et d'une sœur trisomique, le tournant que cela a été pour toute la famille que Federica se soit intégrée dans le travail au Work Café géré par Cometa et l'inquiétude pour le fils aîné malheureusement déjà en fauteuil roulant.

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Quand dimanche après-midi nos invités étaient déjà repartis pour Milan, alors que j'étais avec les amis de la fraternité, mon cœur était encore plein de la présence de Daniela et Federica, une mère et une fille pour qui la compagnie quotidienne du Christ est une réalité qui apporte de la positivité face à la douleur qui rend possible l'impossible. Qui ne désirerait pas une Compagnie ainsi pour soi et sa propre famille… ?
Laura